C’est avec plaisir que la Dharma Winds Zen Sangha/Ordre Zen de HsuYun (DWZS/OZHY) partage son humble traduction, à notre connaissance inédite en français, de ces instructions essentielles pour la pratique du Zen du Vénérable maître Hanshan Deqing (l’un des grands Lion-Éléphant du XVIIème siècle) spécialement honoré par notre lignée et grand exemple de vie de maître HsuYun.
Instructions essentielles pour la pratique du Zen
Le lignage de la porte du Zen transmet le Sceau de l’Esprit du Bouddha. Originellement ce n’était pas une affaire complexe. Commençant avec la venue de Bodhidharma depuis l’Ouest, l’idée d’une transmission exclusive devînt un fait établi et les 4 fascicules du Sutra du Lanka ont été choisi comme sceau de l’esprit. Parce que le Zen est une transmission en dehors des écritures et que les enseignements portent une réalisation inhérente, on peut réussir à percevoir la voie non duelle des Boudhas et des Patriarches. Les méditations qui sont utilisées durant l’investigation (du Zen) proviennent des enseignements eux-mêmes.
Le Sutra du Lanka déclare : »assis calmement dans les montagnes et les forêts, à des niveaux supérieurs moyen ou inférieur de pratique, on est capable de percevoir le flux des pensées au sein de son propre esprit ». Telles sont les instructions de l’honoré du monde pour La maîtrise de la méditation. Il déclare également : »la conscience mentale est une manifestation de notre propre esprit. Les fausses marques laissées par les différents états, que l’on a l’habitude d’associer à notre nature propre, se manifestent comme l’océan de l’existence en ce monde de naissance et de mort. Ils naissent des actions karmique, du désir et de l’ignorance. Toutes ces causes devraient être transcendées au plus vite. Telles sont les claires instructions de l’honoré du monde dans le merveilleux principe de l’éveil de l’Esprit. Il déclare également : « tous les sages du passé ont transmis et reçu le fait que les pensées erronées sont sans nature propre ». Cela aussi est un clair enseignement du Sceau Secret de l’Esprit.
Ces enseignement précieux comme de l’or que les anciens ont transmis sur les points essentiels de la pratique de la contemplation du Zen ont continué à être transmis jusqu’à Bodhidharma qui enseigna au second patriarche lui disant: « vous n’avez besoin que de lâcher/exhaler toutes les conditions dans la sphère externe. L’esprit intérieur n’aura alors plus rien à faire rentrer dans la conscience. L’esprit devient alors tel un mur. Vous serez alors capable d’entrer dans la voie ». Tel fut le premier enseignement essentiel qu’employa Bodhidharma pour instruire les gens dans la manière de pratiquer le Zen.
Ainsi fut transmis jusqu’à l’époque de maître Hungjen. Le cinquième patriarche chercha alors un héritier dans le Dharma. Le sixième patriarche venait de proclamer sa réalisation dans la voie disant: « fondamentalement il n’y a rien à quoi s’attacher » et il reçu alors la robe et le bol. C’était une claire indication du moyen juste de transmission du Sceau de l’Esprit.
Ensuite, le sixième patriarche retourna dans le sud et instruisit Daoming en ces termes: « sans pensée de bien, sans pensee de mal. Quelle est l’Essence Originelle des anciens ? ». Ce fut le premier enseignement sur la pratique claire et directe de l’investigation du Zen.
À partir de ces exemples de la manière dont l’enseignement nous est arrivé, il faut comprendre que la seule intention du Bouddha et des patriarches était d’instruire dans la manière d’obtenir l’éveil complet à notre propre esprit et de reconnaître ainsi la vraie nature du Soi, et c’est tout! Il n’existait pas encore de discussion sur les Gongans et les Huatou. Pour ce qui est de HuiNeng, de Ching Ywan et de ceux qui ont suivis, ces patriarches s’harmonisaient aux situations pour donner des enseignements les plus appropriés possibles. Pour la plus grande part, ils menaient vers le doute, et une fois là, frappaient pour causer « un retournement » dans l’esprit de la personne, pour renverser la direction des pensées, et ensuite amené au Calme
Ensuite, il y a ceux pour qui la méthode n’est pas appropriée, ainsi même si on les frappait avec un marteau ou des sandales, on n’aurait d’autre choix que d’adapter nos enseignements aux réalité des étudiants.
À l’époque de Huangpo, les premiers enseignements pressant les gens à investiguer le Huatou commencèrent. Telle était la pratique jusqu’a maître Dahui qui s’engagea fortement dans la promotion du Gongan pour aider ses étudiants. On appelait cette technique Huatou (source du mot ). Il était demandé aux pratiquants de s’engager intensément dans la pratique, de s’y immerger.
Pourquoi? Cela a été fait avec l’idée qu’en chaque pensée les graines de toutes les actions démoniaques présentent depuis d’incalculables kalpas, pénètrent dans le champ de la huitième conscience. Le flux est continuel avec pour résultat le fait que les pensées erronées ne sont pas coupées et qu’il n’y a rien que la plupart des gens puissent y faire. Alors, Huangpo prenait une phrase de quelques mots, sans forcément de sens en soi, et les donnait et ses étudiants pour qu’ils les remachent et s’y accrochent.
Anciennement, l’idée était de mettre de subitement fin à toutes les pensées erronées de notre esprit, internes et externes. Mais parce que les étudiants n’étaient plus capables d’y mettre fin, il enseigna à la manière de garder le Huatou. Alors, comme on coupe les fils de soie qui dépassent du tissu, d’un seul coup, ils pouvaient tout couper. Il coupait la conscience intellectuelle jusqu’à ce qu’elle ne soit plus active. C’est exactement le même principe que la méthode de Bodhidharma « relâcher toutes les conditions dans la sphère extérieure, l’esprit n’aura alors plus rien à inhaler. L’esprit sera alors comme un mur.”
Si on échoue à pratiquer de cette manière, on arrivera certainement pas percevoir notre Nature Originelle. L’intention première n’est pas de vous enseigner comment débattre le sens de la phrase du Gongan. Le pratiquant devrait développer un sentiment de doute, et l’investiguer comme moyen de réalisation de sa Vraie Nature. C’est exactement comme les enseignements de Dahui qui enseigna exclusivement l’investigation du Huatou comme un stratagème mortel par lequel il cherchait à engager le pratiquant dans une attaque assassine contre l’esprit, c’est aussi simple que cela. Voici un exemple, il dit un jour à l’Assemblée « lorsque l’on s’engage dans l’investigation du Zen, il faut vider l’esprit, et prendre les mots de naissance et mort et se les garder précieusement en tête. Vous voudriez agir comme si vous possédiez 10000 fil de sapeques. Dans les 3 temps de la journée et les 3 temps de la nuit, en buvant votre thé ou en mangeant votre repas, en marchant ou en étant debout, en étant assis ou couché, portant un toast avec des amis, dans les moments calmes les moments agités, garder toujours le Huatou « est-ce que les chiens ont la nature de Bouddha? Zaozhou répondit non ,Wu ». (le Huatou Wu).
Vous devriez être pleinement investis, investiguant dans une direction ou dans l’autre, ainsi « quand le goût (du Samadhi) vient à manquer », c’est comme courir droit dans un mur. lorsque l’on réalise la source ou toutes choses se rassemblent, nous sommes comme la souris affolée qui se précipite dans la corne de bœuf, sa route est barrée! Sa route est barrée! L’intention est que vous réussissez à engendrer une seule entité corps-esprit durable et qui s’étend en tous lieux, avec laquelle porter un combat qui aura pour résultat que, soudainement, la Fleur de l’Esprit engendrera une luminosité qui brillera dans les 10 direction. Subitement, vous atteindrez le fond des choses.
Les enseignements ci-dessus sont comme la panoplie de marteau et de sandale couramment employé par le vieux maître Dahui. Son intention était seulement que vous gardiez le Huatou et que vous l’utilisiez pour bloquer et couper les pensées erronées générées par nos facultés mentales, avec pour résultat que le flux des pensées ne sera plus actif. Ce n’est qu’à ce moment, quand elle n’est plus active, que l’on peut réussir à réaliser sa Nature Originelle.
Le but n’est pas d’instruire le pratiquant dans la manière de porter une pensée discriminante sur le sens du Gongan. Vous devriez employer le sentiment de doute comme un moyen pour rechercher la réalisation. Cela pourrait-il s’obtenir de quelqu’un d’autre que vous?
Les enseignements comme ceux présentés ci-dessus ont été apportées par tous les bouddhas et les patriarches avec l’intention de vous amener à investiguer en vous-même et vous réfréner de toute saisie ou de prendre pour acquis les réalisations ésotériques et les phrases merveilleuses des autres. Pour ce qui est des gens d’aujourd’hui, tous parlent du fait d’investiguer le Huatou est de générer le sentiment de doute, mais ne réalisent pas le fond même des choses. Ils se préoccupent seulement de savoir quel niveau de pratique du Huatou ils ont atteints.
Ils recherchent l’Entrée de sorte que visualisant soudainement une scène pleine de lumière, ils déclarent alors qu’ils sont éveillés. Ils se mettent alors à parler en vers et présentent un poème de réalisation comme s’ils étaient devenus spéciaux. Ils pensent alors qu’ils ont réussi à gagner la pleine compréhension. ils sont complètement inconscient du fait qu’ils sont entièrement tombés dans le filet de la connaissance et de la vision basé sur les pensées erronées. Si l’on pratique l’investigation du Zen de cette manière n’est-ce pas comme frapper dans les yeux toutes les futures générations (se mentir et tromper les autres ).
Les pratiquants d’aujourd’hui n’ont pas encore commencé à chauffer leur coussin, qu’ils proclament déjà s’etre éveillés à la Voie. Ils ne se reposent que sur leur paroles, ils commencent alors à canaliser des esprits et des fantômes, ils tombent dans les combats rhétorique, et ils inventent quelques phrases faites de mots imbéciles et de discours confus qui sont en fait sans fondement. Ils proclament alors que ce sont des odes/chants des anciens. Alors que ce ne sont en fait que des choses nées de leur pensées erronées. d’ailleurs avez-vous déjà vu l’un de ses anciens, ne serait-ce qu’en rêve?
S’il est aussi facile de s’eveiller à la Voie que le clament ces gens d’aujourd’hui, alors considérons l’intégrité dans la pratique des anciens, comme Chang Ching qui vint à bout de 7 coussins ou de Zhaozou qui pendant 30 ans insista sur la concentration de l’esprit, ces anciens devait vraiment avoir des capacités médiocre (ironie ). Ils ne pourraient même pas faire les lacets des sandales de nos contemporains! Quand des gens d’une telle arrogance clament s’être pleinement réalisé, alors qu’ils n’ont pas encore eu de réalisation profonde, ne pouvons-nous pas en être consterné?
L’investigation du Zen, où l’on explore le Huatou et génère le sentiment du doute, ne connait absolument aucun raccourci. Comme il est dit: « Petit doute Petit illumination-Grand doute grande illumination -en refrainant le doute on ne s’illumine pas du tout « . Il est essentiel de devenir compétent dans l’usage du sentiment de doute. Si l’on arrive à réaliser une percée dans le sentiment de doute, alors il est possible, d’un seul coup, d’attacher tous les bouddhas et les bodhisattvas ensemble par le nez.
Il est seulement nécessaire lorsque l’on pratique le Huatou, d’investiguer simplement celui qui est attentif (au Bouddha ). On n’est pas supposé entretenir de doute sur la personne du Bouddha. S’il s’agissait d’entretenir le doute sur la personne du bouddha, il suffisait d’entendre que : »Amituécriraito signifie lumière infinie ». Après une phrase comme celle-là, on s’illuminerait et puis on éc quelques vers sur cette lumière infinie. Si il suffisait de cela pour se dire illuminé à la voie, alors les êtres à l’esprit éveillé serait aussi nombreux que les graines de sésame et grains de riz! Quelle tristesse! Quelle tristesse!
Les anciens ont parlé du Huatou comme d’une tuile pour frapper aux portes (un simple moyen habile). Si l’on arrive à faire ouvrir la porte en frappant, alors on est censé rentrer dans la pièce. On n’est pas supposé attendre bêtement devant la porte. Ainsi on peut dire que lorsque l’on use du Huatou pour générer le doute, le doute n’est pas diriger vers le Huatou. Il doit au contraire être dirigé vers la racine (de la grande affaire ).
Un jour Jya Shan alla visiter un maître qui lui dit « j’ai tendu le filet de 1000 pieds. L’esprit réside dans une piscine, à 3 doigts de l’hameçon. Pourquoi ne réponds-tu pas ? »
Lorsque Shan commença à ouvrir la bouche pour répondre, le maître le poussa dans l’eau avec sa rame. Lorsque Shan remonta dans le bateau , Le maître revint à la charge : »parle parle! « . Shan était sur le point de parler lorsqu’un nouveau coup le frappa. Shan expérimenta alors un grand réveil et acquiesça en secouant la tête trois fois.
le maître dit alors « la ligne de ma canne à pêche a réussi à t’avoir. Sans avoir a avaler la pureté, telle des vagues, ton esprit réside naturellement dans l’évidence”. Si le disciple ne s’était pas investi avec l’hameçon et la ligne, comment le maître, même au péril de sa vie et avec toute sa bonne volonté, aurait-il pu réussir à l’attraper ?
Voilà qui démontre la tranchante facilité avec laquelle les anciens poursuivaient habilement le but de révéler le Coeur-Esprit. Dans le passé, quand la voie du Zen fleurissait, il y avait des conseillers aux yeux clairs (Bodhidharma) partout, et de nombreux hommes portaient les robes rapiécé pour poursuivre leurs investigation du Zen dans le pays. Partout où ils allaient, le Zen fleurissait.
On pourrait faire l’affirmation suivante : « aujourd’hui il n’y a soit plus de pratique du Zen, soit plus de maîtres disponibles ». La Maison du Zen à été silencieuse et désertée depuis longtemps maintenant. Il est très heureux dans ces conditions que beaucoup aient décidé de commencer à chercher. Bien qu’il existe encore quelques sages conseillers, parfois en prenant la mesure des candidats, ceux qui n’ont qu’un talent limité sont autorisé à rentrer à de hautes fonctions et à transmettre le Sceau de la Réalisation. Les étudiants à l’esprit superficiel ont alors le sentiment qu’ils ont réellement acquis quelques réalisations.
De plus, ils n’ont pas de foi dans les enseignements sacrés de l’ainsi-venu et ne recherche pas l’origine de la Voie Véritable. Ils s’inquiètent uniquement de leurs petites affaires et prennent leur petites considérations pour la vraie formule (méthode). Agir ainsi c’est non seulement se tromper soi-même mais aussi tromper les autres. Ne peut-on en être courroucé? Que dire de plus, prenez en exemple le laic ZaiGuan, un ancien qui transcrivit le recueil de la transmission de la lampe. Il y avait donc des gens de bien parmi eux, mais bien peu. Aujourd’hui, il y a des gens qui sont immergé dans les objets des sens et qui n’arrivent pas à garder les préceptes les plus élémentaires. Ils sont tellement émerger dans les pensées erronées, tellement embrouillées, qu’ils s’appuient sur leur propre vision limitée, sur leur analyse des cas des anciens et de ceux de leur lignage, et ils s’imaginent les comprendre en regardant de haut les anciens aux facultés supérieurs. Dès qu’ils croisent un membre du Sangha, ils le submergent de questions, s’engagent dans des débats sans fin et agissent ensuite comme si eux même avaient réalisé la voie. Je partage ces faits en cet âge de corruption, pour le bien de mes propres disciples car nous sommes dans une situation où un homme aveugle guide une foule d’aveugles, c’est ainsi.
Ce vieil homme que je suis a exposé maintenant avec foi les points essentiels pour la veritable et correcte pratique méditative des Bouddha et des patriarches. Tous peuvent en juger. Ceux qui ont bien compris pourraient trouver par eux-mêmes les moyens de se corriger.